Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/134

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Il suffit ! (Aux Suisses. ) Accompagnez ces trois personnes jusqu’à la voiture : l’officier auquel vous les remettrez sait le reste. Le Marquis, bas à la Marquise. Il n’est question que de bannissement : retirons-nous humIcmcnt, pour ne pas rendre le mal plus grave.

La Marquise, à pari. La fureur et le chagrin me dévorent le cœur ; la peur d’un mal plus grand m’empêche seule d’éclater.

LE COMMANDANT.

Allons, partez !

LA MARQUISE.

Considérez, monsieur le commandant, et faites considérer au prince, quel sang coule dans mes veines ; que je suis sa parente, et qu’il blesse son propre honneur, s’il m’humilie.

LE COMMANDANT.

C’est ce que vous auriez dû vous-même considérer…. Allez, on a déjà tenu compte, en votre faveur, de cette parenté, qui est loin d’être prouvée.

LE COMTE.

Monsieur, vous mêlez avec cette canaille un homme accoutumé à se voir traité partout avec respect.

LE COMMANDANT.

Obéissez !

LE COMTB.

Cela m’est impossible.

LE COMMANDANT.

Eh bien, c’est une chose que l’on vous apprendra.

LE COMTE.

Un voyageur, qui, partout où il arrive, répand les bienfaits….

LE COMMANDANT.

On verra bien.

LE COMTE.

A qui on devrait bâtir des temples comme à un génie protecteur….

LE COMMANDANT.

Cela viendra.

LE COMTE.

Qui a prouvé qu’il est le grand cophte.