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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/141

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George.

Et puis l’on s’assied à côté l’un de l’autre, et l’on se régale.

Rose.

Tu auras une bonne soupe.

George.

Quand elle serait excellente, il faut que tu manges avec moi ; autrement je n’y trouve point de goût.

Rose.

C’est comme moi.

George.

Eh bien, adieu, Rose ! (Rose marche, s’arrête, regarde autour d’elle. Ils se jettent des baisers. George revient sur ses pas.) Écoute, Rose… les gens ne disent pas vrai.

Rose.

Rarement du moins. Quoi donc ?

George.

Ils disent qu’une fois mari et femme, on ne s’aime plus comme auparavant. Ce n’est pas vrai, Rose. Depuis combien de temps sommes-nous mariés ? Attends…

Rose.

Depuis douze semaines.

George.

Vraiment ! Et c’est toujours George et Rosette, et Rosette et George, comme auparavant. À présent, adieu !

Rose.

Adieu ! Que de fois ne l’avons-nous pas déjà dit !

George, s’éloignant.

Et que de fois ne le dirons-nous pas encore !

Rose.

Pour nous rechercher et nous retrouver toujours.

George, s’arrêtant.

C’est là un plaisir !

Rose.

Je te suis bientôt. Adieu !

George, s’éloignant.

Adieu !

Rose, sur la porte.

George !