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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/148

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Rose.

Non pas ! De vous tout aussi bien.

Martin.

Et pourtant tu m’as promis, quand j’ai consenti à te marier…

Rose.

Que tout resterait comme auparavant.

Martin.

Eh bien, tiens-tu parole ?

Rose.

Certainement. Voici le café.

Martin.

Es-tu, chaque matin, à mes ordres comme autrefois ?

Rose.

Voici le lait. (Elle court de nouveau à l’armoire.)

Martin.

Et ne faut-il pas que j’attende après tout ?

Rose.

Voici la tasse, la cuiller, le sucre. Voulez-vous aussi une tartine ?

Martin.

Non, non… Tu me dois encore la réponse.

Rose, montrant le déjeuner.

La voilà.

Martin.

À la bonne heure. Conte-moi quelque chose.

Rose.

Il faut que je sorte.

Martin.

Encore !

Rose.

Porter la soupe à George, qui n’aime pas le café.

Martin.

Pourquoi ne la mange-t-il pas à la maison ?

Rose.

Il veut d’abord travailler un peu. Au plant de choux, il a construit un berceau ; nous y faisons un petit feu ; nous réchauffons la soupe et nous la mangeons ensemble.

Martin.

Va donc… D’ailleurs c’est comme cela !