Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/166

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Scène IX.

SCHNAPS, seul, puis MARTIN.
Schnaps.

Si seulement je lui avais attrapé un déjeuner ! Une vraie honte ! Un homme riche et toujours si ladre ! (Il tourne autour des armoires.) Tout fermé, comme à l’ordinaire, et Rose a emporté les clefs… Après cela, il me faut encore une couple de gros écus de contribution patriotique. (Il retourne à l’armoire.) Les portes battent, les serrures ballottent, l’estomac gronde, la bourse encore plus : Schnaps, citoyen général, en avant ! Fais un essai de ton industrie !

Martin, revenant.

Tout est en sûreté. À présent, soyez bref.

Schnaps.

Autant que la chose le comporte.

Martin.

Je crains que les enfants ne reviennent.

Schnaps.

Nous avons du temps. Quand ils sont ensemble, ils ne savent s’il est jour ou nuit.

Martin.

C’est vous qui risquez le plus.

Schnaps.

Écoutez-moi donc !

Martin.

Dépêchez-vous donc !

Schnaps, après une pause.

Mais, quand je réfléchis…

Martin.

Encore une réflexion ?

Schnaps.

Vous êtes un homme habile, c’est vrai.

Martin.

Grand merci !

Schnaps.

Mais sans étude.