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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/167

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Martin.

Ce n’est pas mon affaire.

Schnaps, avec importance.

Aux bonnes gens non lettrés, qu’on avait coutume autrefois d’appeler les gens du commun…

Martin.

Eh bien ?

Schnaps.

On explique mieux les choses par des exemples, par des comparaisons.

Martin.

Cela s’entend.

Schnaps.

Ainsi, par exemple… (Il se promène vivement et heurte Martin.)

Martin.

Par exemple, cela est grossier.

Schnaps.

Pardon ! c’était dans mon ardeur révolutionnaire.

Martin.

Qui ne me plaît pas le moins du monde.

Schnaps.

Par exemple… (S’avançant brusquement contre Martin.)

Martin.

Ne m’approchez pas !

Schnaps.

Par exemple, nous nous sommes réunis…

Martin.

Qui ?

Schnaps.

Nous deux, et encore neuf cent quatre-vingt-dix-neuf autres.

Martin.

Gens d’honneur ?

Schnaps.

Cela fait mille.

Martin.

Justement.

Schnaps.

Nous marchons en armes sur le château, avec fusils et pistolets…