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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/173

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Martin.

À présent, je vous dis, en deux mots, que je ne veux rien savoir de toutes ces sornettes.

Schnaps.

Ah !

Martin.

Et que vous n’avez qu’à détaler.

Schnaps.

Hé !

Martin.

Et que je ne veux rien entendre absolument.

Schnaps.

Vous ne voulez rien entendre ?

Martin.

Non.

Schnaps.

Vous ne voulez rien savoir ?

Martin.

Non.

Schnaps.

Rien écouter ?

Martin.

Non.

Schnaps, tirant son sabre.

Sachez donc que je vais vous ouvrir l’intelligence.

Martin.

À coups de sabre ? C’est une belle manière !

Schnaps, marchant contre lui.

Sachez que votre devoir est de vous instruire, d’acquérir de nouvelles idées ; qu’il vous faut devenir habile ; qu’il vous faut recevoir la liberté ; qu’il vous faut recevoir l’égalité, que vous le vouliez ou non.

Martin, à part.

George, George, si tu venais seulement ! Je me garderais bien de le cacher.

Schnaps.

Vous écoutez donc de bon cœur ?

Martin.

Certainement.