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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/186

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Martin.

Va, cours, et dis qu’il ne s’est rien passé.

George.

Pourvu qu’ils le croient. (Il sort à la hâte.)

Rose.

Je ne me tiens pas pour satisfaite. Mon beau pot !

Martin.

Enfantillages ! Songe à quelque moyen de sauver nos têtes !

Rose.

On ne la perd pas tout de suite ! Vous n’avez qu’à dire comme le drôle a voulu vous enrôler, comme George l’a bravement rossé.

Martin.

Ce serait excellent ! Pourquoi cette idée ne te venait-elle pas d’abord ? À présent, George est parti, et il ne dit rien de Schnaps : à présent, nous sommes suspects. C’est un malheur ! un malheur !

Rose.

Maudite affaire !



Scène XII.

LES PRÉCÉDENTS, LE JUGE, GEORGE, PAYSANS.
Le Juge, entrant d’autorité.

Non, non, il faut que j’examine la chose.

George, le retenant.

Ce n’est rien.

Martin.

Faut-il que je voie le juge dans ma maison ! Malheureux que je suis !

Rose Ne prenez pas la peine, monsieur le juge…

Le Juge.

Ce n’est pas une peine : c’est un devoir. Qui a crié au feu ?

Rose.

C’était une plaisanterie.

Le Juge.

On ne plaisante pas ainsi. Qui a crié au secours ?