duite ! Hélas ! et la manière dont il sait tout dire !… Comme il s’exprime noblement ! Que l’on dise ce qu’on voudra : ils sont grands les avantages que donne à un homme de noble naissance une éducation conforme à son rang. Ah ! si j’étais son égale !
Êtes-vous seule, bonne Caroline ?
Monsieur le baron, d’où venez-vous ? Éloignez-vous ! Si mon père arrivait ! Ce n’est pas bien de me surprendre ainsi.
L’amour, qui m’amène, sera aussi mon intercesseur auprès de vous, adorable Caroline ! (Il veut l’embrasser.)
Retirez-vous, monsieur le baron ! Vous êtes bien hardi ! D’où venez-vous ?
Un cri m’éveille : je descends à la hâte, et je trouve que mon neveu est tombé et s’est fait une contusion. Je trouve votre père occupé autour de l’enfant ; votre cousine arrive aussi ; je vois qu’il n’y a point de danger, et je me dis : « Caroline est seule ! » Et, à chaque occasion, qui peut me venir à la pensée si ce n’est Caroline ? Les moments sont précieux, belle, aimable enfant ! Avouez-moi, dites-moi que vous m’aimez. (Il veut l’embrasser.)
Encore une fois, monsieur le baron, laissez-moi, et sortez de la maison !
Vous avez promis de me voir aussitôt que possible, et maintenant vous voulez m’éloigner ?
J’ai promis de me trouver demain, au lever du soleil, dans le jardin ; de me promener avec vous, pour jouir de votre société : je ne vous ai pas invité ici.
Mais l’occasion…
Je ne l’ai pas fait naître.