M’aimes-tu ?
Encore une fois, laissez-moi ! Demain matin…
Je dormirai profondément.
Je vous dirai…
Je n’entendrai rien.
Eh bien, laissez-moi.
Oh ! je suis fâché d’être venu.
Il s’en va : je dois le renvoyer ; je n’ose le retenir. Je l’aime et je dois l’écarter. J’ai été imprudente et je suis malheureuse. Elles sont évanouies mes espérances de cette belle matinée ; ils sont bien loin les songes dorés dont j’osai me nourrir. Oh ! qu’il faut peu de temps pour changer notre sort.
Scène IV.
Cher père, comment va-t-il ? Que fait le jeune comte ?
C’est une forte contusion ; mais j’espère que la lésion ne sera pas dangereuse. Je ferai une excellente cure, et, à l’avenir, chaque fois que M. le comte se regardera au miroir, en voyant la cicatrice, il se souviendra de son habile chirurgien, son Brême de Bremenfeld.
Pauvre comtesse ! si seulement elle n’arrivait pas dès demain !
Tant mieux ! Si elle voit de ses yeux le mauvais état du ma-