Aller au contenu

Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/245

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Scène III.

BRÊME, seul.

Que mon bienheureux grand-père jouirait, s’il pouvait voir comme je me fais bien à mon nouveau métier ! Le gouverneur lui-même croit que j’ai à la cour de grandes intelligences. On voit ici l’avantage qu’il y a de savoir se donner du crédit. Il faut à présent que Caroline vienne. Elle a gardé l’enfant assez longtemps ; sa cousine la remplacera. La voici.



Scène IV.

BRÊME, CAROLINE.
BREME.

Comment va le jeune comte ?

CAROLINE.

Très-passablement. Je lui ai conté des histoires jusqu’à ce qu’il se soit endormi.

BRÊME.

Que se passe-t-il d’ailleurs au château ?

CAROLINE.

Rien de remarquable.

BRÊME.

Le conseiller n’est pas encore parti ?

CAROLINE.

Il semble s’y préparer. On ferme son portemanteau.

BRÊME.

N’as-tu pas vu le baron ?

CAROLINE.

Non, mon père.

BRÊME.

Il t’a soufflé aujourd’hui bien des choses à l’oreille, dans l’assemblée nationale…

CAROLINE.

Oui, mon père.