Aller au contenu

Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/246

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

BRÊME.

Qui ne concernaient point la nation tout entière, mais bien ma fille Caroline ?

CAROLINE.

C’est vrai, mon père.

BRÊME.

Tu as su pourtant te conduire prudemment avec lui ?

CAROLINE.

Oh ! certainement.

BRÊME.

Il s’est de nouveau montré bien pressant ?

CAROLINE.

Comme vous pouvez imaginer.

BRÊME.

Et tu l’as éconduit ?

CAROLINE.

Comme il convient.

BRÊME.

Comme j’ose l’attendre de mon excellente fille, que je verrai aussi comblée d’honneurs et de biens, et richement récompensée de sa vertu.

CAROLINE.

Pourvu que vos espérances ne soient pas vaines !

BRÊME.

Non, ma fille ! Je suis justement sur le point d’exécuter un grand projet, pour lequel j’ai besoin de ton secours.

CAROLINE.

Que voulez-vous dire, mon père ?

BRÊME.

On menace de sa perte cette race insolente.

CAROLINE.

Que dites-vous ?

BRÊME.

Assieds-toi et écris.

CAROLINE.

Quoi ?

BRÊME.

Un billet au baron, pour qu’il vienne.