Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/292

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réfléchir comment on pourrait le façonner pour un plus haut usage. Cela, je le blâme, mais les leçons et les paroles, l’exemple même, profiteront peu. Ainsi, avec une légèreté enfantine et avec une rudesse grossière, ils traversent le jour. S’ils voulaient mieux prendre conseil du passé, et, réglant le présent, se l’approprier davantage, ce serait le bien de chacun : tel serait mon désir. »

L’AURORE.

« Je ne puis m’arrêter plus longtemps : les rayons de Phébus me chassent plus avant avec une force irrésistible. Déjà, pour s’évanouir devant son regard, tremble la rosée qui perle ma couronne. Adieu, père des hommes ! Écoute : ce qu’il faut désirer, vous le sentez ici-bas ; ce qu’il faut donner, ils le savent là-haut. Vous entreprenez de grandes choses, vous autres Titans ; mais de conduire au bien éternel, à la beauté éternelle, c’est l’œuvre des dieux : laissez-les agir. »

FIN DE PANDORE.