de quel prince tu vas approcher, et quels hommes cette belle cité renferme dans son sein et quelles femmes !… Tu gardes le silence ? Songes-y bien ! Décide-toi !
Ce que tu me proposes est bien séduisant et tout à fait conforme au désir que je nourris en secret ; mais c’est trop nouveau. Je t’en prie, laisse-moi réfléchir : je me résoudrai bientôt.
Je pars avec la plus belle espérance pour toi et pour nous et aussi pour cette maison. Songes-y seulement ! et, si tu y songes bien, tu imagineras difficilement quelque chose de meilleur.
Encore un mot, chère amie !… Dis-moi, comment la princesse est-elle disposée à mon égard ? Était-elle irritée contre moi ? Que disait-elle ?… Elle m’a beaucoup blâmé ?… Parle librement !
Comme elle te connaît, elle t’a facilement excusé.
Ai-je perdu dans son esprit ? Ne me flatte point !
On ne perd pas si aisément la faveur des femmes.
Me laissera-t-elle aller de bon gré, si je pars ?
Assurément, si cela tourne à ton bien.
Ne perdrai-je pas les bonnes grâces du prince ?
Tu peux te reposer avec confiance sur sa générosité.
Et laisserons-nous la princesse toute seule ? Tu t’en vas, et, si peu que je sois, je sais pourtant que j’étais quelque chose pour elle.
Un ami absent nous est encore une très-agréable compagnie,