bien loin par monts et par vaux ; dépose-les dans un earrefour ; car elles ne croiront pas, elles n’obéiront pas avant d’avoir subi l’épreuve. Prends-les.
LES FEMMES.
Aïe ! aïe ! il me tient !… Grand maître, au nom de Dieu !
LA MARQUISE.
Monsieur le comte !
LES FEMMES.
Nous demandons grâce à genoux !
LE COMTE.
L’ricl, tu pries pour elles : dois-je me laisser fléchir ?
LES FEMMES.
Uriel, prie pour nous !
LA MARQUISE.
Est-il permis de tourmenter ainsi ces pauvres femmes ?
LE COMTE.
Quoi ? quoi ? A genoux, madame ! à genoux ! non pas devant moi : devant les puissances invisibles qui sont à mes côtés. Pouvez-vou.s tourner un cœur innocent, un regard assuré vers ces figures célestes ?
UNE JEUNE FILLE.
Vois-tu quelque chose ?
SECONDE JEUNE FILLE.
Une ombre, tout près de lui.
LE COMTE.
Que sentez-vous dans votre cœur ?
LA MARQUISE.
Grand maître, épargne le sexe faible.
LE COMTE.
Je suis touché, mais non vaincu. Ithruriel, prends ces hommes ! conduis-les dans mon plus profond caveau !
LE CHANOINE.
Mon seigneur et maître !
LE CHEVALIER.
Pas un mot de plus ! Vos esprits ne nous effrayent pas, et voici une épée contre vous-même. Ne croyez-vous pas que nous ayons encore assez de force et de courage pour nous défendre, nous et ces femmes ?