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Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/91

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montrer au grand cophte. Si tous ceux qui se présentent à lui dans ce jour étaient purs comme toi, il éprouverait lui-même une grande joie de son apparition. Tu verras de grandes merveilles, et tu les comprendras bientôt ; bientôt même tu apprendras à les produire. Va, admire et garde le silence.

LE CHEVALIER.

Je suis entièrement, je suis pour jamais à toi !

SCÈNE VIL

LE COMTE, puis un DOMESTIQUE.

LE COMTE.

Encore un qui serait donc aussi mis à sa place, selon son caractère. Il faut proportionner les hameçons et les filets aux poissons que l’on se propose de prendre, et, quand c’est une baleine, on l’attaque avec les harpons. On tend des trébuchets pour les souris, des piéges en fer pour les renards ; on creuse des fosses pour les loups, et l’on écarte les lions avec des flambeaux. J’ai aussi réduit au repos ce jeune lion avec un flambeau, et je peux risquer le coup de maître qui doit affermir chez tous mon autorité. La décoration est prête, la marquise m’a compris, et tout ira bien.

Un Domestique, en longue robe blanche.

Tout est prêt, monsieur le comte. Le chanoine, le chevalier, les dames, tout le monde est habillé. Voulez-vous mettre ici vos habits ? Dois-je vous les apporter ?

LE COMTE.

Non, je vais. Suis-moi et remplis ton office.