JARDIN DE MARTHE.
MARGUERITE, FAUST.
MARGUERITE.
Promets-moi, Henri
FAUST.
Ce que je puis.
MARGUERITE.
Eh bien, dis-moi quels sont tes sentiments sur la religion. Tu es un homme sincère et bon, mais je crois que tu n’en as
pas beaucoup.
Faust. .
Laissons cela, mon enfant. Tu sens que je t’aime ; pour ceux que j’aime, je donnerais mon sang et ma vie : je ne veux ravir à personne ses sentiments et son Église.
MARGUERITE.
Ce n’est pas assez> il faut y croire.
Faust. Faut-il ?
MARGUERITE.
Ah ! si je pouvais quelque chose sur toi ! Tu ne respectes pas non plus les saints sacrements.
Faust. Je les respecte.
MARGUERITE.
Mais sans désir. Il y a longtemps que tu n’es allé à la messe, à confesse. Crois-tu en Dieu ?
FAUST.
Ma chère amie, qui peut dire : * Je crois en Dieu ? » Interroge les prêtres ou les sages, et leur réponse semblera n’être qu’une moquerie à l’adresse du consultant.
MARGUERITE.
Ainsi, tu n’y crois pas ?
OŒtiie. — in. m 15