Le seigneur Uriel trône sur la cime. Ainsi l’on va par monts et vaux : La sorcière p…., le bouc pue.
UNE VOIX.
La vieille Baubo vient seulettè,
A cheval sur une truie.
«
LE CHOEUR
Honneur à qui revient l’honneur I
En avant, dame BauboI et qu’elle marche en tête !
Un beau cochon et la mère dessus,
Puis vient la troupe des sorcières.
UNE VOIX. Par quel chemin arrives-tu ?
UNE VOIX.
Par l’Ilsenstein. Là j’ai lorgné dans le nid du hibou. Il m’a fait des yeux !…
UNE VOIX.
Va au diable ! Pourquoi courir si vite ?
UNE VOIX.
Il m’a écorchée. Vois donc la blessure !
CHOEUR DES SORCIÈRES.
La route est large, la route est longue : Quelle est cette furieuse presse ? La fourche pique, le balai gratte ; L’enfant étouffe, la mère crève.
DEMI-CHOEUR DE SORCIERS.
• Nous rampons, comme l’escargot avec sa maison :
Toutes les femmes sont devant. Car, s’il s’agit d’aller chez le diable, La femme a mille pas d’avance.
DEUXIÈME DEMI-CHOEUR.
Nous n’y regardons pas de si près. La femme le fait en mille pas ; Mais, si fort qu’elle puisse courir, L’homme le fait d’un bond.
Une voix, d’en fiaut.
Venez, venez avec nous du lac des rochers !
Plusieurs voix, d’en bas.
Il nous plairait fort de vous suivre là-haut ; nous faisons la