Que cette voix m’apaisa souvent !
Oh ! donne-moi la main en signe de paix !
Tu demandes beaucoup en peu de temps.
Pour faire le bien, il n’est pas nécessaire de réfléchir.
Très-nécessaire, car le bien même est suivi du mal.
C’est le doute qui change le bien en mal. N’hésite pas : accorde ce que ton cœur conseille.
SCÈNE IV.
IPHIGÉNIE, THOAS ORESTE, armé.
Oreste, regardant vers le fond.
Redoublez.d’eiïorts ! Arrêtez leur marche ! Quelques instants suffiront. Ne cédez pas au nombre, et couvrez, pour ma sœur et pour moi, le chemin du vaisseau. ( A Ipfiigénie, sans voir le Roi.) Viens, nous sommes trahis. 11 nous reste peu de temps pour fuir. Hâtons-nous ! (Il voit le Roi. )
THOAS. Il saisit son épée.
Nul ne porte impunément l’épée mie en ma présence.
Ne profanez pas la demeure de la déesse par la fureur et le meurtre ! Ordonnez à vos soldats une trêve ; écoutez la prêtresse, la sreur !
Dis-moi quel est celui qui nous menace.
Honore en lui le roi qui fut mon second père ! Pardonne-moi, mon frère, mais mon cœur filial a remis tout notre sort dans sa main. J’ai avoué votre projet et sauvé mon Ame de la trahison.
Veut-il nous accorder un retour paisible ?