Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/67

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IPHIGÉNIE.

Ton épée étincelante m’interdit la réponse.

ORESTE, remettant son épée da’ns le fourreau.

Parle donc : tu vois.que j’écoute tes paroles.

SCÈNE V.

LES PRÉCÉDENTS, PYLADE, et, bientôt après, ARCAS. tous deux l’épée à la main.

PYLADE.

Ne tardez pas ! les nôtres rassemblent leurs dernières forces. Ils cèdent et sont refoulés lentement vers la mer. Quelle conférence de princes trouve-je en ce lieu ? Voilà l’auguste personne du roi !

ARCAS.

O roi, tu restes calme, comme il te sied de l’être, en présence des ennemis : La témérité sera bientôt punie : leur parti cède et succombe, et leur vaisseau est à nous. Un mot de toi, et il est en flammes.

THOAS.

Va ! Ordonne à mon peuple une suspension d’armes. Que nul n’insulte l’ennemi, aussi longtemps que nous parlerons ensemble. (Arcas se retire. )

ORESTE.

J’accepte. Va, fidèle ami, rassemble le reste de nos soldats : attendez en paix l’issue que les dieux préparent à notre entreprise. ( Pylade s’éloigne. )

SCÈNE VI.

IPHIGËNIE, THOAS, ORESTE.

IPHIGÉNIE.

Délivrez-moi d’inquiétude avant que vous commenciez cet entretien. Je crains une funeste querelle, ô roi, si tu n’écoutes pas la douce voix de l’équité, et toi, mon frère, si tu ne veux pas commander à la fougueuse jeunesse.