connu, de cantiques et de passages connus, résulte, pour cette assemblée, pour ce moment, un ensemble particulier, dont la jouissance la fortifie, l’anime et la restaure. C’est ainsi que le vieillard édifiait son auditeur, et, par des chants et des passages connus et inconnus, donnait à des sentiments éloignés et prochains, éveillés et assoupis, agréables et douloureux, une impulsion, qui, dans la situation où se trouvait alors notre ami, pouvait produire les plus heureux résultats.
Chapitre XIV
Wilhelm, en revenant chez lui, commença en effet à réfléchir sur sa position, plus vivement qu’il n’avait fait jusqu’alors, et il était arrivé au logis avec la résolution de s’en arracher, quand l’aubergiste lui dit, en confidence, que Mlle Philine avait fait la conquête de l’écuyer du comte ; qu’après avoir rempli sa commission au château, il était revenu en toute hâte, et faisait avec elle un bon souper dans la chambre de la dame.
Au même instant Mélina survint avec le notaire. Ils se rendirent ensemble dans la chambre de Wilhelm ; là il acquitta sa promesse, non sans quelque hésitation, et livra trois cents écus contre une lettre de change sur Mélina, qui remit sur-le-champ les espèces au notaire, et reçut en échange le titre d’achat de tout le mobilier de théâtre, qu’on devait lui remettre le lendemain.
À peine furent-ils séparés, que Wilhelm entendit dans la maison des cris épouvantables. Une jeune voix, colère et menaçante, éclatait au travers de sanglots et de hurlements affreux ; il entendit ces cris, partis d’en haut, passer devant sa chambre et fuir dans la cour.
La curiosité ayant fait descendre notre ami, il trouva le petit