Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome VI.djvu/305

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tjiMu i un a ue peine a leur taire comprendre ce qui s’entend de soi-même, et combien il est difficile d’amener celui qui veut exécuter quelque chose à reconnaître les premières conditions indispensables a son dessein.

CHAPITRE IX.

On continuait à s’occuper des préparatifs nécessaires pour les décorations, les costumes et tous les autres accessoires. Wilhelm avait, sur quelques scènes et quelques passages, des fantaisies particulières, auxquelles Serlo se prêtait, soit par égard pour leur traité, soit par conviction, et parce qu’il espérait gagner Wilhelm par cette complaisance, et le conduire d’autant mieux, dans la suite, selon ses vues. Ainsi, par exemple, il fut convenu que, dans la première audience, le roi et la reine seraient assis sur leur trône, les courtisans leurs côtés, et Hamlet confondu dans leurs rangs.

« Hamiet, disait Wilheim, doit se tenir tranquille ; ses vêtements de deuil le font assez reconnaître ; il doit se cacher plutôt que se mettre en évidence. C’est seulement quand l’audience est finie, quand le roi lui parle comme à un fils, qu’il peut s’avancer et que la scène commence.

Ce fut encore un objet sérieusement considéré que les deux portraits, auxquels Hamlet fait une allusion si vive dans la scène avec sa mère.

« Je veux, disait Wilhelm, les voir tous deux, de grandeur naturelle, au fond de la salle, aux deux côtés de la porte principale il faut que le vieux roi, armé de pied en cap, comme le spectre, soit placé du côté où la vision se montrera. Je désire qu’il fasse, de la main droite, un geste de commandement ; qu’il soit un peu tourné, et qu’il regarde comme par-dessus l’épaule,