Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome VII.djvu/152

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Ensuite, ajouta-t-il, j’ose espérer que, de ce centre admirable, on vous mettra sur la voie où vous pourrez découvrir cette bonne jeune fille, qui a produit sans doute sur votre ami une merveilleuse impression, puisque la réflexion, le sentiment moral, lui ont fait estimer à si haut prix le mérite d’une innocente et malheureuse créature, qu’il a été contraint d’en faire l’objet et le but de sa vie. J’espère que vous pourrez le tranquilliser, car la Providence a mille moyens de relever ceux qui sont tombés et de rendre le courage à ceux qui sont abattus. Notre destinée se présente souvent comme l’arbre fruitier en hiver : à sa triste apparence, qui croirait que ces rameaux desséchés reverdiront, fleuriront au printemps, et bientôt porteront des fruits ? Mais nous l’espérons, nous en avons l’assurance. »