Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome X.djvu/387

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tableau, si clair, fixé au mur, exposé pour l’usage journalier, commenté avec les amis, ne cessa pas d’être étudié et utilisé.

La suite de l’Allemagne gcognostique, par Keferstein, continua de me rendre de très-bons services ; elle en aurait rendu encore davantage, si la coloration eût été plus exacte. On fera bien de se redire souvent en pareil cas que, lorsqu’on veut distinguer par les couleurs, il faut que les couleurs soient distinctes.

La quatrième partie de mes Études morphologiques et d’histoire naturelle fut soigneusement méditée et rédigée, car, avec elle, devaient se clore pour cette fois les deux volumes.

Je trouvai un nouvel attrait à l’ouvrage de M. de Hoff, Histoire des changements de la surface terrestre prouves par la tradition. C’est un trésor auquel on voudrait toujours ajouter quelque chose, parce qu’on s’y enrichit.

.Vfin d’entretenir mon goût pour les mines et les minéraux, M. Mahr, qui se voue avec tant de zèle à ces études, m’envoya d’intéressantes empreintes végétales dans le schiste bitumineux. Je dus à M. de Redwitz des minéraux du Fichtelberg, plusieurs du Tyrol, et j’envoyai à ces amis diverses choses en échange. M. Soret augmenta ma collection d’échantillons importants, tirés de Savoie, de l’île d’Elbe et de lieux plus éloignés. Ses connaissances en crystallographie me furent extrêmement utiles pour la détermination des diamants et d’autres minéraux, qu’il s’agissait de dénommer exactement. Il voulut bien me communiquer à cet effet les mémoires qu’il avait livrés à l’impression, et les accompagner d’explications verbales.

Dans la Chromatique, y eus un grand succès, car je pus espérer enfin qu’un plus jeune que moi allait se charger d’approfondir et de défendre cette doctrine importante. M. de Henning vint nffe voir, et m’apporta des verres entoptiques admirablement réussis et des miroirs de verre noirs, qui, réunis ensemble, présentent, sans beaucoup d’aulres façons, tous les phénomènes désirables. L’entretien fut facile ; M. de Henning avait approfondi l’affaire, et j’eus bientôt répondu à quelques doutes qui lui restaient. Il me parla de ses leçons, dont il m’avait déjà communiqué l’introduction. Nous nous fîmes part mutuellement de nos idées et de nos expériences ; je lui remis un ancien