Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome X.djvu/388

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mémoire sur les prismes combinés avec les lentilles, dont on avait fait jusqu’à ce jour dans l’enseignement une fausse application. Il m’encouragea de son côté à classer d’une manière plus juste et plus complète mes notes sur la chromatique. Tout cela se fit en automne et ne me donna pas peu de satisfaction.

Je préparai pour Berlin et j’expédiai un appareil entoptique. Cependant les verres entoptiques simples, avec les miroirs de verre noirs, conduisirent dans une nouvelle voie, augmentèrent les découvertes, étendirent les vues, et donnèrent lieu d’observer la propriété entoptique du fer en fusion.

Le tableau des couleurs fut revu et imprimé ; un instrument, exécuté avec un soin infini, pour faire voir le phénomène de la polarisation de la lumière selon les idées françaises, fut établi chez moi, et j’eus l’occasion d’apprendre à en connaître parfaitement la construction et la fonction.

Pour la zoologie, je trouvai des secours dans Carns, Idées sur l’assemblage des coquilles et des os-, et aussi dans un tableau qui rendait sensible aux yeux la filiation de toutes les transformations des vertèbres. Je reçus enfin la récompense de mes anciennes études générales, quand je vis devant mes yeux, jusque dans les détails, le développement que j’avais seulement pressenti. J’éprouvai la même impression quand je repris l’ancien travail de d’Alton sur les chevaux, et qu’ensuite je trouvai instruction et plaisir dans son ouvrage sur les tardigrades et les pachydermes.

L’aurochs trouvé dans la tourbière derrière l’Ettersberg m’occupa quelque temps. Il fut monté à léna, restauré autant que possible et recomposé. Par là, j’eus de nouveaux rapports avec un ancien ami, M. le docteur Koerte, qui me montra à cette occasion une grande obligeance.

L’Anthropologie de Heinroth me donna des éclaircissements sur ma méthode dans l’observation de la nature, au moment où je travaillais à terminer mes cahiers d’histoire naturelle.

M. Purkinje vint nous voir et nous laissa l’idée frappante d’une individualité remarquable, d’efforts et de sacrifices inouïs.

Comme je désirais, pour ma propre instruction, me faire une idée plus exacte et plus claire de la verrerie de Kunckel, que j’avais jusqu’alors considérée avec un préjugé sjmbre et sans