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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/130

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ANATOMIE

dant elle n’est jamais continuée et développée dans sa pureté primitive. L’auteur de la découverte et ses amis, les maîtres et les disciples, les élèves entre eux, sans parler des adversaires, embrouillent la question en se disputant, se perdent dans des discussions oiseuses, et tout cela, parce que chacun veut adapter l’idée à son esprit et à sa tête, et qu’il est plus flatteur d’être original en se trompant que de reconnaître, en admettant une vérité, le pouvoir d’une intelligence supérieure.

Celui qui pendant le cours d’une longue existence a suivi cette marche du monde et de la science, celui qui a observé autour de lui et médité l’histoire, celui-là connaît tous ces obstacles ; il sait pourquoi une vérité profonde est si difficile à propager, et on lui pardonnera s’il refuse de se lancer dans un dédale de contrariétés.

Je répéterai donc en peu de mots quelle est ma conviction depuis longues années. C’est que la tête des mammifères se compose de six vertèbres, trois pour la partie postérieure, enfermant le trésor cérébral et les terminaisons de la vie divisées en rameaux ténus qu’il envoie à l’intérieur et à la surface de l’ensemble. Trois composent la partie antérieure qui s’ouvre en présence du monde extérieur qu’elle saisit, qu’elle embrasse et qu’elle comprend.

Les trois premières sont admises ; ce sont :

L’occipital.
Le sphénoïde postérieur.
Le sphénoïde antérieur.

Les trois dernières ne sont pas encore admises ; ce sont :

L’os palatin.
La mâchoire supérieure.
L’os intermaxillaire.

Si l’un des hommes éminents qui s’occupent avec ar-