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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/145

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COMPARÉE.

TAUREAUX FOSSILES.

(1822.)

Le docteur Jaeger donne, dans les Annales du Wurtemberg pour 1820, p. 147, quelques détails sur des os fossiles qui furent découverts en 1819 et 1820 à Stuttgardt.

En creusant les fondements d’une maison on trouva un morceau de dent de mammouth, enterré sous une couche épaisse d’argile rougeâtre, plus deux pieds environ de terre végétale ; ce qui indique une époque où les eaux du Necker étaient assez élevées pour déposer ces restes au fond de leur lit, et les recouvrir encore de terre. À une autre place et à la même profondeur, on découvrit une grosse molaire de mammouth avec quelques molaires de rhinocéros. Près de ces fossiles, on déterra aussi les débris d’une grande espèce de taureau, que l’on peut considérer comme contemporaine des deux premiers animaux. Le docteur Jaeger les mesura et les compara aux squelettes d’animaux existant actuellement ; il trouva, pour ne citer qu’un seul exemple, que le col de l’omoplate d’un taureau fossile avait cent deux lignes de hauteur, tandis que celui d’un taureau de la Suisse n’en comptait que quatre-vingt-neuf.

Il nous donne ensuite des renseignements sur des os fossiles de taureau qui existent dans diverses collections ; il résulte, de la comparaison qu’il établit entre ces os et ceux des animaux vivants, que le taureau antédiluvien devait avoir une taille de six à sept pieds, et qu’il était par conséquent beaucoup plus grand que toutes les espèces vivantes. On verra par ce qui suit quelle est celle d’entre elles qui se rapproche le plus,