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COMPARÉE.

trouve huit à neuf prolongements très aplatis, qui sont dirigés sinon en avant, du moins en haut.

Dans le cochon, les apophyses antérieures, qui sont plus longues, se dirigent en haut ou en arrière ; mais en allant d’arrière en avant, on en compte neuf qui s’aplatissent et s’inclinent vers la partie antérieure.

La diminution du nombre des fausses côtes semble coïncider avec cet aplatissement et cette direction en avant des apophyses épineuses, ainsi qu’on le voit en comparant le mastodonte de l’Ohio avec le cochon. Un examen attentif ferait peut-être découvrir encore d’autres rapports intéressants.

Je ne fais ces remarques qu’en passant, et les admirables planches de Dalton étant désormais sous les yeux du public, l’on pourra établir de semblables comparaisons sur toutes les parties animales.

Les amis des arts qui habitent Weimar se sont prononcés ainsi qu’il suit sur le mérite artistique de l’ouvrage.

Le Megatherium, pl. VII, trois espèces. — Le soin avec lequel on a reproduit la forme des os, et le fini de l’exécution, sont dignes des plus grands éloges. On trouverait difficilement des dessins représentant des os dont la physionomie caractéristique soit aussi bien accusée, et où les détails soient exprimés avec autant de bonheur : les saillies et les cavités, les arêtes et les bords arrondis, sont figurés avec un soin et un talent extraordinaires. Le travail est d’une grande finesse ; les pl. III, IV et V, qui représentent des os isolés du Megatherium méritent surtout ces éloges.

Tout ce que nous avons dit des premières livraisons est applicable à la neuvième, et peut-être trouve-t-on ici une exécution encore plus parfaite, sous le point de vue du fini et de la netteté du dessin. La planche VII est traitée aussi franchement qu’on