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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/158

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ANATOMIE

envisage d’arrière en avant ; le point où les deux séries de rencontrent est pour nous le milieu du dos, et en comptant d’arrière en avant on a les vertèbres dorsales, et les vertèbres lombaires en procédant d’avant en arrière. Cependant nous n’avons pas encore bien éclairci la question de savoir quelle pouvait être la signification de ce point médian. »

J’ai fait de nouveau cette remarque en présence de nombreux squelettes qui se trouvaient devant moi, et je livre aux réflexions du lecteur les observations suivantes.

Les apophyses épineuses du Megatherium ne méritent pas ce nom, car elles sont aplaties et dirigées toutes d’avant en arrière ; par conséquent, ici, la colonne vertébrale ne présente pas de milieu.

Dans le rhinocéros, ces processus sont plus amincis, mais ils sont tous inclinés d’avant en arrière. Le mastodonte de l’Ohio est remarquable en ce que les apophyses épineuses antérieures sont très grandes, mais elles deviennent plus petites et s’inclinent en arrière vers la partie postérieure, direction qu’on observe même dans les trois dernières, quoiqu’elles semblent élargies et aplaties. L’éléphant d’Afrique présente les mêmes dispositions, mais encore plus marquées. Les quatre dernières apophyses s’effacent.

Chez l’hippopotame, on observe des différences plus tranchées. Les apophyses antérieures sont longues et cylindriques, ou bien courtes et aplaties ; elles sont toutes dirigées en arrière ; mais les six premières, en comptant d’arrière en avant, sont plus aplaties et dirigées en avant.

Le tapir présente, dans son ensemble et dans ses détails, de belles proportions : les apophyses épineuses antérieures sont plus longues, et vont en diminuant et en s’effaçant d’avant en arrière ; elles sont dirigées dans le même sens. Mais en comptant d’arrière en avant, on