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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/161

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LES SQUELETTES
DES
RONGEURS
DÉCRITS, FIGURÉS ET COMPARÉS
PAR
LE Dr DALTON.

(1823.)

En publiant les cahiers sur la morphologie, j’ai voulu dérober à l’oubli celles de mes notes qui pouvaient, sinon servir à mes contemporains ou à mes successeurs, du moins rester comme un témoignage de mes efforts consciencieux dans l’observation de la nature. Dans ce but, je repris, il y a peu de temps, quelques fragments ostéologiques, et en relisant l’épreuve imprimée, qui a la propriété de nous éclaircir nos propres idées, je sentis vivement que c’étaient des préludes, mais non pas des travaux préparatoires.

Dans ce moment même, l’ouvrage dont il est ici question me parvint, et incontinent je fus transporté des sombres régions de l’étonnement et de la foi aveugle, dans les champs heureux de l’intuition et de l’intelligence.

Si je considère la classe des rongeurs (dont le squelette admirablement reproduit avçc l’indication de son enveloppe extérieure, est en ce moment sous mes yeux) je reconnais que génériquement il est déterminé et limité par les organes internes, tandis qu’il n’a point de bornes au dehors, et se modifie spécifiquement en se transformant de la manière la plus variée.

Ce qui enchaîne ordinairement l’animal, c’est son