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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/230

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BOTANIQUE.

I.

Des feuilles séminales.


Les degrés successifs qui marquent l’accroissement des végétaux étant l’objet de nos recherches, nous devons observer la plante dans l’instant même où elle sort de la graine. À cette époque de sa vie, il est facile de reconnaître exactement les parties qui lui appartiennent en propre. Abandonnant à la terre ses enveloppes, que nous n’examinerons point maintenant, elle fixe sa racine dans le sol, et montre le plus souvent au grand jour les premiers organes de son accroissement en hauteur, cachés auparavant sous les téguments qui environnaient le germe.

11.

Ces premiers organes sont connus sous le nom de cotylédons. Ils ont aussi reçu ceux de feuilles ou masses primordiales, de lobes séminaux, valves de la graine (valvæ seminum. Jungius), dénominations diverses qui peignent chacune les différentes formes sous lesquelles ils se présentent.

12.

Souvent ces cotylédons sont informes, remplis pour ainsi dire d’une bourre grossière, et développés autant en largeur qu’en épaisseur. Leurs vaisseaux encore rudimentaires ne sauraient se distinguer de la masse totale. Presque rien ne décèle en eux la texture foliacée, et l’on serait presque tenté de les considérer comme des organes à part.