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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/239

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BOTANIQUE.

volucres des fleurs radiées, surtout des Tournesols (Helianthus annuus) et des Soucis (Calendula).

36.

Cette force de la nature qui rassemble plusieurs feuilles autour d’un axe opère quelquefois une réunion plus intime, en rendant plus méconnaissables encore ces feuilles déjà modifiées et rapprochées. En effet, elle les réunit quelquefois en entier, souvent en partie seulement, et les soude par leurs bords correspondants. Les feuilles ainsi rapprochées et serrées l’une contre l’autre se trouvent souvent, lorsqu’elles sont encore délicates, dans un contact parfait, puis s’anastomosent par l’effet des sucs très épurés qui les nourrissent, et forment ainsi les calices campanulés, ou, comme on dit, monosépales, qui portent à leur bord supérieur des incisions plus ou moins profondes, traces évidentes de leur formation composée (20). Pour s’en convaincre il suffit d’examiner comparativement des calices profondément incisés et des calices polysépales, en prenant surtout pour exemple les involucres des fleurs radiées. Ainsi l’involucre d’une Calendula, qui, dans les descriptions organographiques, passe pour monophylle mais polypartite, est composé de plusieurs feuilles qui ont poussé les unes au-dessus des autres en se soudant ensemble, et auxquelles, comme nous l’avons déjà dit, les feuilles de la tige viennent s’accoler, après s’être rapprochées l’une de l’autre.

37.

Dans beaucoup de plantes, les folioles du calice, isolées ou réunies, sont toujours rassemblées autour de l’axe du pédoncule en nombre déterminé et suivant un nombre constant : c’est sur cette constance que reposent en grande partie les progrès, la certitude et