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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/240

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BOTANIQUE.

l’honneur des connaissances botaniques. Il est d’autres végétaux où le nombre et la disposition de ces parties sont sujets à varier. Mais cette variabilité n’a pu tromper l’œil exercé des maîtres de la science, et leurs définitions précises ont singulièrement restreint le cercle de ces écarts de la nature.

38.

Voici donc notre manière d’envisager la formation du calice : plusieurs feuilles, qui auparavant se développaient l’une après l’autre et de distance en distance, se réunissent en nombre déterminé et suivant un ordre constant autour d’un centre. Que si un afflux trop abondant de nourriture retardait la floraison, elles s’éloigneraient l’une de l’autre et se présenteraient sous leur forme ordinaire. La nature ne crée donc point un nouvel organe en formant le calice, elle réunit et modifie seulement un organe qui nous est déjà connu, et se rapproche ainsi d’un pas de plus du but vers lequel elle marche.

V.

Formation de la corolle.


Nous avons dit que le calice était le produit des sucs plus épurés qui s’élaborent peu à peu dans la plante. Nous allons le voir servir d’instrument lui-même à la formation d’un organe plus parfait encore. Cela se comprend en examinant simplement l’action mécanique du calice. Combien en effet la ténuité de ces vaisseaux resserrés au plus haut degré sur eux-mêmes et pressés l’un contre l’autre ne doit-elle pas favoriser la filtration des fluides les plus déliés !