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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/256

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BOTANIQUE.

rection spéciale vers le fruit ce qui remplit et dilate les vaisseaux à tel point qu’ils sont souvent fortement distendus. Les gaz les plus déliés concourent à cet effet. Tout ce que nous avons rapporté tend à le prouver, et le £ut que les gousses boursouflées du Baguenaudier[1] contiennent de l’air pur, en est une nouvelle confirmation.

XI.

Des enveloppes immédiates de la graine.


Différant essentiellement du fruit, la graine est surtout remarquable par une contraction portée au plus haut degré, et par l’extrême perfection de son organisation intérieure. On remarque sur plusieurs graines qu’elles prennent des feuilles pour enveloppes immédiates, qu’elles se les adaptent, se les approprient entièrement et changent tout-à-fait leur apparence extérieure. Nous avons vu précédemment plusieurs semences se développer sur et même dans une feuille, nous ne nous étonnerons donc point de voir ici un germe seul se revêtir d’une enveloppe foliacée.

83.

Les traces de feuilles qui ne se sont pas encore identifiées avec les graines, s’observent sur les fruits ailés de l’Orme, du Frêne, de l’Érable et du Bouleau. Les trois cercles concentriques de graines plus ou moins achevées que l’on remarque dans le Souci, sont un exemple fort remarquable de la manière dont la graine se revêt d’enveloppes qui sont de plus en plus larges. Dans le plus extérieur des trois cercles l’analogie avec la forme des sépales est frappante, seulement une série

  1. Colutea arborescens.