Aller au contenu

Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/255

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
237
BOTANIQUE.

79.

C’est lorsqu’elle produit des fruits charnue et succulents, ou ligneux et durs, que la nature semble vouloir nous dérober la structure foliacée des carpelles ; maïs elle ne saurait échapper à notre investigation, si nous la suivons attentivement dans toutes ses transitions. Qu’il nous suffise ici d’en avoir donné une idée générale et d’avoir prouvé par quelques exemples l’accord de la nature avec elle-même. La grande variété de conformation que présentent les fruits peut fournir matière à de plus amples observations.

80.

L’analogie des carpelles avec les organes précédents se montre aussi par le stigmate qui souvent est immédiatement superposé et intimement uni à l’ovaire. Nous avons fait voir plus haut combien le stigmate avait de tendance à s’élargir en feuille. Nous pouvons appuyer cette assertion par un nouvel exemple ; on remarque en effet que dans les pavots qui doublent les stigmates des capsules se métamorphosent en petites feuilles délicates colorées, et absolument semblables à des pétales.

81.

Le dernier et le plus grand développement de la plante dans le cours de son accroissement, c’est la formation du fruit, qui est souvent très volumineux, je dirai même énorme eu égard à la force productrice qu’il suppose dans la plante. Il ne se fait le plus souvent qu’après la fécondation, et la graine, création plus parfaite dont la vie commence, tire de toute la plante les sucs nécessaires à sa nourriture, leur imprime une di-