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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/262

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BOTANIQUE.

98.

Pour expliquer les fleurs composées, il suffit de considérer attentivement une tige portant des fleurs axillaires, en se rappelant ce que nous avons dit plus haut sur la formation du calice.

99.

La nature forme un calice commun, en réunissant plusieurs feuilles qu’elle presse les unes contre les autres, et qu’elle rassemble autour d’un axe central. La vigueur de son accroissement est telle, qu’elle pousse tout d’un coup une tige avec tous ses bourgeons à fleurs, serrés autant que possible les uns contre les autres, et chaque fleuron féconde l’ovaire placé au-dessous de lui. Les feuilles qui accompagnent les nœuds ne disparaissent pas toujours entièrement. Dans les Dipsacées, la feuille est le satellite fidèle de la petite fleur qui s’est développée dans le bourgeon voisin, et tout ce que nous avançons dans ce paragraphe pourrait s’appliquer mot pour mot au Dipsacus laciniatus. Dans beaucoup de Graminées, chaque fleur est accompagnée de cette petite feuille qui se nommé la glume.

100.

Il est évident d’après cela que les graines, développées sur le réceptacle d’une fleur composée, sont de véritables bourgeons produits et fécondés par l’influence des deux sexes. Saisissons cette idée, et considérons, sous ce rapport, plusieurs plantes ; leur accroissement, leur fructification et leur examen comparatif nous persuaderont mieux que tout le reste.