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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/265

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247
BOTANIQUE.

XVI.

Œillet prolifère.


Si nous avons bien examiné le phénomène précédent, celui qui va suivre et que nous présente un œillet monstrueux paraîtra au moins aussi remarquable, si ce n’est plus. Nous avons sous les yeux une fleur parfaite, munie d’un calice et d’une corolle pleine ; au centre se trouve un ovaire qui n’est pas entièrement développé ; sur les parties latérales de la corolle se montrent quatre nouvelles fleurs parfaites, élevées au-dessus de la fleur centrale par des pédoncules qui présentent trois ou plusieurs nœuds. Elles ont aussi des calices et sont doubles, non seulement parce qu’elles sont pleines de pétales isolés, mais encore parce que des corolles gamopétales, résultat de la soudure des onglets, se sont formées à l’intérieur. On y découvre encore d’autres pétales qui par leur réunion semblent former de petits rameaux, et sont implantés autour d’un pétiole commun. Malgré ce développement extraordinaire, les filets des étamines et les anthères existent dans quelques unes de ces fleurs. Les enveloppes du fruit et les styles sont étendus en feuilles ainsi que le réceptacle ; et même, dans une de ces fleurs, les enveloppes du fruit formaient, par leur soudure, un véritable calice et renfermaient les rudiments d’une nouvelle fleur double.

106.

Dans la rose, nous avons vu une fleur ébauchée du centre de laquelle s’élevait un nouveau pédoncule de