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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/297

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BOTANIQUE.

d’hommes éminents, se succédant pendant plusieurs siècles, ont à peine suffi pour dévoiler quelques uns des secrets de la nature extérieure et de celle de l’homme. D’année en année, nous voyons surgir de nouvelles découvertes, et cependant un champ infini s’étend toujours devant nous.

Ainsi donc, nous travaillons sérieusement, non pas pour nous, mais pour la science, et nous voulons qu’on rende justice à nos efforts comme nous rendons justice à ceux des autres. Nous demandons à être aidés, soutenus, encouragés. Ces secours ne m’auraient pas manqué si j’avais fait attention à ce qui se passait dans le monde scientifique ; mais le désir incessant que j’avais de me perfectionner sous tous les points de vue s’empara de moi précisément à l’époque où d’immenses événements politiques troublaient le domaine de la pensée et nous pressaient de tous les côtés. Je ne pus donc pas m’enquérir de ce qu’on pensait de mes travaux scientifiques. Il en résulta que deux comptes-rendus favorables à mon ouvrage, insérés, l’un dans le Journal des savants de Gotha, du 23 avril 1791 ; l’autre dans la Bibliothèque allemande, vol. 116, p. 477, ne me tombèrent que fort tard sous les yeux. Il semblait qu’un heureux hasard m’eût réservé une surprise agréable, précisément pour une époque où l’on se permettait de traiter mes productions d’un autre genre avec la dernière barbarie.

Autres surprises agréables.

(1820.)

À ces encouragements il faut ajouter l’insertion de mon opuscule dans l’Encyclopédie de Gotha ; c’était