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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/298

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BOTANIQUE.

reconnaître, ce me semble, qu’il pouvait être de quelque utilité.

Jussieu, dans son introduction à l’ouvrage intitulé Genera plantarum, avait parlé de la métamorphose, mais seulement à propos des fleurs doubles et monstrueuses. Il n’était pas évident pour lui qu’on pût y retrouver les lois du développement normal.

Usteri, dans son édition de l’ouvrage de Jussieu, publiée à Zurich en 1791, promet, dans ses additions à la préface, de s’expliquer un jour sur ce sujet, lorsqu’il dit dans les notes : De metamorphosi plantarum egregiè nuper Goethe V. Cl. egit, ejus libri analysim ûberiorem dabo. Les orages politiques m’ont privé, ainsi que le monde savant, des observations de cet homme célèbre.

Wildenow, dans ses éléments de botanique (1792) ne s’occupe point de mon travail, dont il n’ignorait cependant pas l’existence ; car il dit, page 343 : « La vie de la plante est donc, comme M. Goethe le dit fort joliment, une expansion et une contraction, dont la succession constitue les différentes périodes de son existence. » À la rigueur, je pouvais ne pas me fâcher du fort joliment de Wildenow en songeant à la place honorable où se trouve la citation, mais l’egregiè de M. Usteri est encore bien plus joli et bien plus aimable.

Quelques autres naturalistes m’honorèrent de leur gratitude. Batsch, pour me témoigner sa bienveillance et son attachement, me dédie le genre Goethia, qu’il rapproche du genre Sempervivum, attention flatteuse dont j’ai senti tout le prix. Ce genre n’a pas été conservé, et je ne saurais dire comment s’appelle maintenant la plante qui lui servait de type[1].

  1. Nees d’Esenheck et Martius ont établi, dans le XIe volume des Actes de