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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/299

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BOTANIQUE.

Des savants du Westerwald découvrent un beau minéral, qu’ils nomment Goethit en mon honneur et par affection pour moi. Ma reconnaissance envers MM. Cramer et Atchenbach sera toujours la même, quoique cette dénomination ait disparu de la nomenclature oryctognosique. Ce minéral se nomme maintenant pyrosidérit ; autrefois on l’appelait Rubinglimmer ; mais l’idée que la vue d’un beau produit de la nature a fait penser à moi, me suffit.

Le professeur Fischer fit, en mémoire de notre ancienne liaison, un dernier effort pour perpétuer mon nom par la science. Dans son livre publié à Moscou, sous le titre de Prodomus craniologiæ comparatæ, on trouve consignées quelques observations de osse epatali sive Goethiano palmigradorum, et il me fait l’honneur de donner mon nom à une partie de l’occipital, dont je m’étais occupé dans mes recherches.

Malgré la bonne volonté de l’auteur, je crois que je serai forcé de me résigner à voir cet aimable souvenir rayé du nombre des dénominations scientifiques.

Mais si ma vanité a dû souffrir un peu de ce qu’on n’a pas voulu penser à moi à propos de fleurs, de pierre ou d’os, elle a trouvé une compensation suffisante dans l’intérêt touchant d’un ami respectable. Alexandre de Humboldt m’a envoyé la traduction allemande de ses idées sur la géographie des plantes, avec un dessin flatteur qui représente la poésie soulevant le voile de la nature. Qui oserait le nier, puisqu’il le dit ? et je me crois obligé de lui en témoigner publiquement ma reconnaissance.

C’est peut-être ici le cas de rappeler avec gratitude que plusieurs académies des sciences, plusieurs sociétés

    Bonn, le genre Goethia voisin des Eriolæna et des Wallichia dans la famille des Byttneriacées, et M. de Candolle l’a admis dans le Prodromus systematis regni vegetabilis, tom. I, p. 50.