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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/320

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BOTANIQUE.

est fondé sur des principes qui, sans s’accorder complètement avec ceux de Goethe, ont cependant avec eux la plus grande analogie, et dérivent de la même source, comme l’auteur lui-même se plaît à le reconnaître. Le même auteur a contribué puissamment aux progrès de la science par la rédaction consciencieuse des Mémoires de l’Académie des Curieux de la nature, par sa collaboration active au journal de Ratisbonne et à d’autres écrits périodiques, par la traduction des œuvres de Robert Brown, par sa correspondance et ses leçons orales. Aussi, doit-on reconnaître qu’il a eu la plus grande part à la propagation de cette idée.

* Dans ses Éléments d’histoire naturelle (1817) F.‑S. Voigt donne une analyse succincte de mon mémoire, et l’éclaircit par l’adjonction d’une planche représentant l’Helleborus fœtidus.

* Kurt Sprengel, Histoire de la botanique, iie vol., p. 302 (1818), s’exprime ainsi : « Dans son écrit, Goethe expose le développement des organes d’une manière aussi claire qu’attachante ; l’épanouissement des organes est préparé par une contraction antérieure, et l’auteur présente cette loi fondamentale de la végétation d’une façon instructive et convaincante. — Il devient évident que les nectaires sont le plus souvent des formes de transition des pétales aux étamines ; que même le pistil peut, en vertu de la métamorphose récurrente, devenir semblable aux pétales qui le forment par leur réunion, lorsque les étamines deviennent semblables aux pétales, comme cela se voit dans quelques espèces de Thalictrum[1]. Le génie de Goethe avait compris combien les monstruosités et les fleurs doubles étaient favo-

  1. Ex. : Thalictrum petaloideum, L. Th. clavatum, DC. Voy. Delessert, Icones selectæ, planches 6 et 9. — Les espèces du genre Atragene sont dans le même cas.