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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/322

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BOTANIQUE.

J’aurais dû parler depuis longtemps de M. Ernest Meyer, professeur à l’Université de Kœnigsberg et directeur du jardin botanique de cette ville, mais l’ordre chronologique ne me l’eut pas permis. De bonne heure, il adopta mes idées, et quoique je n’aie pas l’avantage de le connaître personnellement, j’eus au moins celui de profiter de l’intérêt qu’il prit à mes travaux. On trouvera dans le 2e volume, p. 98, du journal intitulé : la Morphologie (1823), un article de lui contenant la solution d’un problème que je lui avais proposé sur l’organisation en général, et celle des végétaux en particulier. Nos réflexions réciproques conduiront peut-être plus tard à faire des observations nouvelles, et acquerront ainsi une importance réelle. Sans traiter spécialement de la métamorphose dans ses écrits, cet excellent ami a contribué à propager cette doctrine par un enseignement dégagé de préjugés, et un zèle qui ne s’est jamais démenti. Nous sommes heureux de pouvoir citer le mémoire suivant, dû à l’un de ses élèves.

* L’Enumeratio Euphorbiarum de Roeper est du petit nombre des écrits dans lesquels il est peu question de métamorphose, quoique l’auteur ait pris cette doctrine pour base de tout son travail, ce qui est très propre à la faire adopter par ceux qui la repoussent encore. Aussi le sujet s’y prêtait singulièrement. Déjà L.‑C. Richard, le véritable auteur de la Flora borealis americana de Michaux, avait montré que les fleurs des Euphorbes, considérées comme simples par Linnée, étaient de véritables fleurs composées : que le prétendu pistil était une fleur femelle centrale ; les étamines articulées, un verticille de fleurs mâles monandres et articulées ; la corolle un involucre, etc., etc. Plutard, Robert Brown et Rœper s’efforcèrent de