Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/386

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
368
GÉOLOGIE.

pas pour expliquer la composition physique et chimique de ces sources ; mais on ne saurait nier une action simultanée qui a déjà été reconnue autrefois quoique d’une manière moins positive.

Il serait bien à désirer que les géologues voulussent bien faire savoir s’ils ont trouvé dans d’autres localités des roches semblables à celles qui se trouvent entre les no 24 et no 25.

Je réserve pour une autre fois les détails que j’aurais encore à donner sur cette collection, et je me bornerai à faire connaître quelques particularités géologiques intéressantes qui sont venues à ma connaissance cette année.

C’est d’abord un gneiss dont la texture très compacte (flasrige) est produite par des cristaux de feldspath rosé. Ils sont semblables aux doubles cristaux numérotés 67 et 8. Seulement il est remarquable de voir que les couches de mica s’accommodent à eux, tandis que réciproquement la cristallisation du feldspath s’est en quelque sorte ressentie de l’influence du mica. En effet, on ne saurait les séparer, et ils lui sont intimement unis ainsi qu’au reste de la roche. C’est à peine s’ils ont un pouce de long, et ils tiennent le milieu entre un prisme à six pans et un rhomboïde aplati ; leur couleur et leur distribution régulière donnent à cette roche un aspect très remarquable. Elle se trouve entre Tepel et Theising. Je dois sa connaissance à la bonté du conseiller Sulzer à Ronneburg. Dans la collection géologique de la Société minéralogique d’Iéna, il existe un gneiss des environs d’Aschaffenburg qui offre quelque analogie avec le précédent sans être toutefois d’un aussi bel aspect.

La seconde merveille géologique se trouve entre Hof et Schleitz. À peu de distance de ce dernier endroit sur la gauche de la route, ou voit un basalte (Urgruens-