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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/416

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GÉOLOGIE.

ADDITIONS.

(1820.)

Dans un de mes fréquents voyages à Carlsbad, je passai de nouveau par la ville d’Eger le 26 avril 1820. Le conseiller de police Grüner, homme aussi complaisant qu’instruit, m’apprit qu’on avait percé un puits, non loin de la coupe faite jadis pour la construction de la route près du Kammerberg, dans l’espoir de trouver de la houille. À mon retour des eaux, M. Grüner me fit l’historique des travaux entrepris, et me montra une collection des roches que le puits avait traversées. À la profondeur d’une toise et demie, on avait trouvé d’abord une lave (Lava) plus compacte que celle réduite à l’état de scorie (verschlackte) dont nous avons parlé ; elle était en morceaux d’une grandeur variable ; on rencontra ensuite une masse rougeâtre, friable, qui n’était que du sable micacé fin, modifié par le feu. Il se montrait mélangé avec de petits débris de lave ou intimement uni avec des blocs de lave. À la profondeur de deux toises on arriva sur du sable micacé (Glimmersand) très blanc et très fin. Une grande partie fut extraite, puis l’entreprise abandonnée. Si on avait pénétré plus avant, on serait, à coup sûr, arrivé sur des schistes micacés, ce qui eût confirmé l’opinion que nous avons émise. Un seul morceau de roche, long comme le doigt, avait quelque analogie avec du charbon de terre. En nous entretenant de ce sujet nous arrivâmes au pavillon, et, en regardant du haut de la colline dans la direction de Franzenbrunn, il nous fut aisé d’apercevoir que, là, le sable micacé blanc sur lequel on était arrivé en perçant le puits venait affleurer à la surface