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GÉOLOGIE.

du sol. On pouvait en conclure que le volcan du Kammerberg reposait sur des roches micacées, en partie arénacées ou pulvérulentes, en partie schisteuses et solides ; mais ces schistes ne sauraient être considérés comme la base véritable de la montagne ; pour la rencontrer, il faudrait percer une galerie près du sable micacé de la pente, et se diriger en ligne droite vers l’élévation qui porte le pavillon et près de laquelle se trouve une excavation que l’on a toujours considérée comme étant la bouche du cratère. Cette galerie traverserait toutes les couches formées par le volcan et permettrait d’étudier le point de jonction entre les couches primordiales non altérées, et celles qui sont formées de matières modifiées par la fusion et le boursouflement qui en est le résultat. Ce travail serait unique dans son genre, et si, de l’autre côté, on ressortait là où se trouve la lave solide, il en résulterait pour le géologue un aperçu des plus instructifs. J’apprends en ce moment que ce projet doit s’exécuter sous la direction du comte Charles de Sternberg, auquel la science doit déjà tant de beaux travaux. Que chaque naturaliste rentre donc en lui-même, et se demande quels sont les problèmes que ce travail lui permettra de résoudre.