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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/444

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GÉOLOGIE.

monte par quatre degrés ; elle a dix toises de diamètre et porte une rotonde à jour, qui était supportée par seize colonnes. Trente-six entouraient la cour, et comme chaque colonne supportait une statue, le nombre total de celles qui trouvaient place dans ce petit espace était de cinquante-deux. Qu’on se figure cet ensemble avec des chapiteaux corinthiens et les belles proportions des colonnes, dont les fûts brisés et épars rendent encore témoignage, et l’on avouera qu’il devait produire un effet d’autant plus grand, que la pierre en est très belle, et que les massifs, aussi bien que les revêtements, sont en marbre, Les cellules des prêtres et les singulières chambres de purification étaient dallées et lambrissées avec le marbre le plus précieux.

Toutes ces circonstances, jointes à l’ensemble du plan, indiquent un édifice du second ou plutôt da troisième siècle. Le souvenir des ornements, dont la valeur artistique déciderait la question d’une manière définitive, s’est effacé de notre mémoire.

La date de l’époque à laquelle ce temple a été enseveli sous la cendre d’un cratère ou par toute autre éjection volcanique est encore plus incertaine. Cependant nous allons tâcher de donner une idée de ce qui reste, et des conséquences qu’on peut tirer de ces débris, en nous référant à la planche VII qui accompagne cette note.

En haut, on voit le temple dans son intégrité, suivant une coupe à travers la cour intérieure. Les quatre grandes colonnes du portique étaient au fond de la cour devant le sanctuaire. On voit de plus la cour entourée d’une colonnade, et derrière les cellules des prêtres.

Il n’est pas étonnant que le temple ait été enseveli sous des cendres vomies par un volcan, à une époque du moyen âge qui nous est inconnue. Qu’on examine la carte des champs phlégréens, un cratère touche