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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/449

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GÉOLOGIE.

d’avoir prouvé qu’un temple construit dans le troisième siècle n’a jamais pu être envahi à ce point par les flots de la mer (44).

Résumons-nous en ajoutant quelques observations qui ont rapport à la planche VII. a indique toujours le niveau de la mer, b l’élévation du temple au-dessus de ce niveau. La figure du milieu représente le temple enterré sous les cendres volcaniques ; c, est le fond de l’étang correspondant ; la cour intérieure d le niveau de l’eau de cet étang ; c’est entre ces deux lignes qu’habitaient les pholades rongeurs. e indique les deux collines qui se formèrent autour et sur les bâtiments ; les colonnes et les murs sont indiqués par des lignes ponctuées.

En bas enfin, où l’on voit les ruines telles qu’elles existent encore actuellement, on distingue entre c et d l’espace percé par les pholades, et qui correspond à la hauteur des eaux du lac ; cependant je ferai observer que les murs qui environnent le temple ne sont pas aussi dégagés qu’on les a représentés ici pour l’intelligence de l’ensemble, mais qu’ils sont en grande partie couverts de terre, parce que les fouilles entreprises en 1752 ont cessé du moment que le besoin de matériaux ne s’est plus fait sentir.

Je dois dire aussi pourquoi j’ai tardé si long-temps à faire connaître cette explication d’un phénomène célèbre ; dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, je m’étais convaincu moi-même, et je n’éprouvais pas, dans ce monde contradicteur, le besoin de convaincre les autres. En publiant mon voyage d’Italie, je n’insérai pas ce passage qui me semblait cadrer assez mal avec le reste, et dans mon journal je ne trouve que les idées principales avec une esquisse à la plume.

Deux circonstances, en favorisant cette publication, m’ont décidé à la faire dans ces derniers temps. Un