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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/451

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NOTES
DU TRADUCTEUR.


Note 1, p. 25.

Ce Mémoire porte la date de 1795, mais il n’a paru qu’en 1820 dans le deuxième cahier du journal publié par Goethe, sous le titre de Zur Naturwissenschaft überhaupt, besonders zur Morphologie ; découragé par le mauvais accueil qu’on avait fait à son Essai sur la métamorphose des plantes, l’auteur l’avait laissé dormir dans ses cartons pendant vingt-cinq ans. Alors il jugea que le temps de ses idées était venu, car l’esprit humain, marchant lentement mais avançant toujours, finit par rejoindre le génie qui le devance dans les élans de sa course hardie. À la même époque M. Geoffroy-Saint-Hilaire formulait nettement les principes qu’il avait déjà énoncés en 1796 et en 1807 (Voy. les notes 2 et 3). Ignorant leurs mutuelles tendances, le savant et le poëte marchaient parallèlement vers le même but et proclamaient les mêmes vérités. Ainsi, dans sa Philosophie zoologique, page 21, M. Geoffroy-Saint-Hilaire s’exprime ainsi :

« S’en tenir aux seuls faits observés, ne les vouloir comparer que dans le cercle de quelques groupes ou petites familles à part, c’est renoncer à de hautes révélations qu’une étude plus générale et plus philosophique de la constitution des organes peut amener. Après un animal décrit, c’est à recommencer pour un second, puis pour un troisième, c’est-à-dire autant de fois qu’il est d’animaux distincts. Pour d’autres naturalistes il est d’autres destinées ; ils abrègent utilement, et ne savent qu’avec plus de profondeur s’ils embrassent l’organisation dans ses rapports les plus élevés. »