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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/50

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ANATOMIE

d’une manière satisfaisante. La matrice est l’organe capital chez la femelle, qui n’existe que pour lui. Elle occupe une place considérable au milieu des intestins, et a les propriétés d’extension, de contraction et d’attraction les plus énergiques. Aussi la force plastique semble-t-elle, dans les animaux supérieurs, avoir tout dépensé pour cet organe, de façon qu’elle est obligée de procéder avec parcimonie quand il s’agit des autres. C’est ainsi que je m’explique la beauté moins parfaite des femelles dans les animaux ; les ovaires avaient tant absorbé de substance, qu’il ne restait plus rien pour l’apparence extérieure. Dans la suite de ce travail nous rencontrerons beaucoup de ces faits, que nous ne faisons qu’indiquer ici d’une manière générale.

Enfin, de proche en proche, nous nous élevons jusqu’à l’homme, et il s’agit de savoir s’il est sur le degré le plus élevé de l’échelle animale, et à quelle époque il s’y est trouvé placé. Espérons que notre fil conducteur ne nous abandonnera pas dans ce labyrinthe, et qu’il nous dévoilera les motifs des déviations et des perfections de la forme humaine (3).

V.

Du type ostéologique en particulier.

On ne pourra décider si toutes ces idées s’appliquent à l’étude de l’anatomie qu’après avoir considéré d’abord isolément les différents organes des animaux pour les comparer ensuite entre eux. C’est aussi à l’expérience qu’il appartient de prononcer sur la méthode suivant laquelle nous disposons ces parties.

Le squelette est évidemment la charpente qui détermine la forme des animaux. Sa connaissance facilite celle de toutes les autres parties ; il y aurait sans doute ici bien des points à discuter, il faudrait se demander