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Page:Goethe - Œuvres d'Histoire naturelle, trad. Porchat (1837).djvu/99

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COMPARÉE.

un crâne de lion par la face inférieure, on remarquera surtout la suture qui réunit l’apophyse palatine de l’os maxillaire supérieur à l’intermaxillaire. On remarque sur le crâne du Sus babirussa (fig. 3) vu de côté, que son énorme canine est contenue tout entière dans l’os maxillaire supérieur.

La fig. 4, qui représente le crâne d’un loup, démontre le même fait.

La fig. 1 de la planche II offre l’image de la tête d’un jeune morse (Trichecus rosmarus) ; son énorme canine est contenue tout entière dans le maxillaire supérieur. Planche II, fig. 3 et 4, on a dessiné un crâne de singe vu par devant et en dessous. On observe dans la fig. 4, que la suture se dirige des conduits palatins vers la canine, contourne son alvéole et s’insinue entre la dernière incisive et la canine en longeant celle-ci de très près et séparant ainsi les deux alvéoles.

La fig. 2 représente l’os intermaxillaire de l’homme. On voit distinctement la suture qui sépare l’os intermaxillaire de l’apophyse palatine de la mâchoire supérieure. Elle semble sortir des conduits incisifs dont les orifices inférieurs se confondent en un seul qui porte les noms de foraminis incisivi, ou palatini anterioris, ou gustativi, et se perd entre la dent canine et la seconde incisive.

Vésale avait déjà remarqué cette suture, et l’avait figurée dans ses planches[1] ; il dit qu’elle s’avance jusqu’à la partie antérieure des dents canines, mais qu’elle n’est pas assez profonde pour qu’on puisse admettre qu’elle sépare l’os maxillaire supérieur en deux parties. Enfin il explique ce texte de Gallien qui avait fait sa description d’après le crâne d’un animal, en renvoyant à la première fig., p. 46, où il a mis un crâne de chien à

  1. Vesalius, de humani corporis fabricâ, (Basil. 1558), lib. i, c. ix, fig. 11, pag. 48, 52 et 53.