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Page:Goethe - Maximes et Réflexions, 1842, trad. Sklower.djvu/239

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vine. Aussi ne devons-nous exprimer des maximes d’un ordre aussi élevé, qu’autant qu’elles sont utiles au monde. Quant aux autres, nous devons les garder en nous-mêmes ; mais qu’elles reflètent leur lumière sur notre conduite, comme le doux rayon d’un soleil caché.


Shakespeare nous donne des pommes d’or dans des coupes d’argent. Nous obtenons bien par l’étude de ses pièces les coupes d’argent ; mais nous n’avons à y mettre que des pommes de terre. C’est là le mal.


Si Byron eût eu occasion de se décharger par de violentes sorties au parlement de tout ce qu’il y avait d’opposition en lui, il serait un talent beaucoup plus pur comme poète. Mais comme il parlait à peine dans le parlement, il gardait sur son cœur tout ce qu’il avait contre sa nation, et il ne lui restait d’autre moyen de s’en délivrer que de l’exprimer sous une forme poétique. J’ap-